Israel Shamir

The Fighting Optimist

Carter et l’essaim de moucherons

Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier

 

La publication de l’ouvrage de Jimmy Carter – Palestine : La paix, pas l’apartheid ! – est un grand événement, tant pour l’Amérique que pour chacun d’entre nous. Non que Carter ait dit à propos de la Palestine quoi que ce soit que nous aurions ignoré. Que je sache, nous n’avons pas attendu Carter pour savoir que les sionistes ont installé un régime raciste d’apartheid en Terre Sainte – un système dans lequel les juifs ont tous les droits, alors que les goyim n’ont que des devoirs (et le droit de la fermer). Avant Carter, nous savions qu’un indigène palestinien n’a pas le droit de voter, ni de se déplacer, ni de travailler librement dans son propre pays et qu’il est enfermé derrière une muraille de huit mètres de haut. Avant Carter, nous savions que c’est le soutien des Etats-Unis qui a permis que ces atrocités se produisent et que le régime d’apartheid bétonne ses positions. En revanche, ce que nous ignorions, c’était qu’il pouvait y avoir d’éminents Américains qui oseraient dire tout haut ce qu’il en est, bravant l’ire de la juiverie organisée.

 

Pourquoi le Président Carter a-t-il décidé de parler ? Pourquoi a-t-il mis en balance la paix de sa retraite bien méritée et de sa gloire en train de se faner gentiment, pour s’exposer de la sorte à une attaque de la Cinquième Colonne israélienne tout aussi impitoyable que l’assaut de la Quatrième Colonne contre Gaza ?

 

Il a été mû par la compassion, par cette vertu chrétienne suprême consistant à ressentir, avec ceux qui souffrent et sont opprimés, les mêmes souffrances et la même oppression. Il a vu la souffrance de la Palestine, alors il lui devint impossible de demeurer coi. Il s’est montré à la hauteur d’une honorable tradition américaine : celle d’un Mark Twain dénonçant les atrocités perpétrées par les Etats-Unis aux Philippines, ou encore celle d’un Henry Thoreau condamnant la guerre du Mexique. C’est là une tradition universelle, aussi : Multatuli a révélé les atrocités hollandaises en Indonésie, Roger Casement a dénoncé celles des Belges au Congo et Radishchev a pleuré le triste sort de la paysannerie russe.

 

Et leurs voix ont changé notre monde, même si cela ne fut pas immédiat. Carter n’est certes pas un radical – un homme au sang plus chaud aurait exhorté à ce qu’on mît sans autre forme de procès un terme à l’infamie dénommée « Etat juif ». Le message de Carter fut doux et gentil ; tellement doux et compassionnel que seul un pouvoir arrogant et auto-intoxiqué allait pouvoir en prendre ombrage. D’autres (dont moi-même) se sont montrés plus durs, et plus explicites. Mais il est vrai que ces autres-là n’étaient pas, en ce qui les concerne, présidents des Etats-Unis…

 

Pourquoi est-ce seulement maintenant, que Carter a décidé de parler ? L’apartheid, en Palestine, était déjà suffisamment atroce, voici dix ans de cela, pour justifier amplement qu’il intervînt, mais l’impuissance et l’abattement auxquels nous assistons aujourd’hui sont des phénomènes récents. L’espoir entretenu, toujours et encore, par Camp David, par la paix avec l’Egypte, par les conférences de Madrid et d’Oslo… est mort et enterré. Une année de blocus impitoyable a entraîné une confrontation entre les factions palestiniennes et le rêve rose des juifs – une guerre civile intra-palestinienne – est en passe de devenir réalité. La Terre Sainte est sur le point de s’effondrer. Le Président Carter a quatre-vingt-deux ans, et il n’a plus peur de rien. A cet âge-là, et à ce stade de leur biographie, on peut s’attendre à ce que les hommes d’Etat disent ce qu’ils ont sur le cœur, comme le fit le Premier ministre malais, Mohammad Mahathir, une fois à la retraite. Le temps est venu de reconnaître cette vérité insupportable : la guidance idéologique et spirituelle de l’Occident a été arrachée des mains de l’Eglise et elle est aujourd’hui entre celles des usurpateurs de Sion. Tant qu’ils tiendront la barre, la Palestine n’aura aucune chance.

 

Bien que la plupart des juifs américains ordinaires soient sains d’esprit et raisonnables, les décisions sont prises par des juifs méga-riches, ultra-chauvins et super-puissants, qui ne veulent rien entendre. C’est eux, la force qui pousse à la guerre. Carter voulait arrêter le désastre au Moyen-Orient, en convainquant les sains d’esprit et en remettant les arrogants à leur place. Ainsi, il s’est lancé dans la bataille, tout comme l’Amérique traditionnelle WASP tente de reconquérir le terrain perdu et de sauver le pays aimé de la destruction. Les Bobos américains, en dépit de leur immense richesse matérielle, de leurs traditions et de leurs racines, se sont retrouvés marginalisés par les juifs, qui ont une mainmise totale sur les médias et les universités : oui, en effet, on le constate, c’est bien l’esprit qui gouverne la matière. La commission d’évaluation Baker-Hamilton sur l’Irak et le rapport Walt & Mearsheimer sont les premières salves de cette Intifada des Bobos. Un éditorialiste juif américain (qui réside en Israël et écrit dans le quotidien israélien Haaretz), Burston, a dit à juste titre que « la véritable cible visée par Carter, c’était la communauté juive américaine organisée ». Carter a mis le doigt sur les principales causes de l’apartheid en Terre sainte, explique ce même Burston :

 

– le contrôle du gouvernement US par les juifs : « Il serait pratiquement suicidaire, pour des membres du Congrès, d’épouser une position équilibrée entre Israël et la Palestine, de suggérer qu’Israël se conforme au droit international ou encore de prendre fait et cause pour la justice ou pour les droits humains des Palestiniens » ;

 

– le contrôle des médias US par les juifs : « Plus difficile encore à comprendre est la raison pour laquelle les pages éditoriales des plus grands journaux et magazines, aux Etats-Unis, pratiquent une telle autocensure, tout à fait contraire aux évaluations personnelles exprimées – et avec quelle force ! – par leurs correspondants en Terre Sainte ».

 

Après s’être exprimé, Carter fut immédiatement contre-attaqué par la juiverie organisée. Et ça valait le coup d’œil ! Dans ma Sibérie natale, durant les étés – brefs, mais terribles –, on peut voir un essaim de moucherons attaquer un cheval, chaque petit vampire assoiffé de sang jouant hardiment sa partie. En rien de temps, l’animal aveuglé et rendu furieux se lance tête baissée dans une course folle, et trouve la mort dans les marais sans fond. Les juifs ont développé ce style d’attaque. Il n’y a jamais une voix isolée défendant la cause, mais toujours une attaque massive venant de droite et de gauche, d’en dessus et de par en dessous, jusqu’à ce que la victime, épuisée et brisée, s’éloigne en titubant, la queue entre les jambes.

 

Chaque attaquant est minuscule et insignifiant comme un moucheron pris isolément, mais en tant qu’essaim, ils sont redoutables. Observez-les, un à un : Dershowitz, thuriféraire de la torture et de l’assassinat d’otages, un plagiaire pris sur le vif, jamais élu à une quelconque position de pouvoir et n’inspirant strictement aucun respect, exige de débattre avec l’ancien président. C’est, pour le coup, vraiment ‘au-delà de la chutzpah, mais Dershowitz est soutenu par d’autres juifs occupant des positions éminentes, et son exigence ridicule est appuyée par l’université et les médias, jusqu’à ce que cette nullité factice obtienne un temps de parole équivalent, sur une chaîne de télévision, pour présenter « sa vision des choses ». Autre moucheron : Deborah Lipstadt, une nullité mise en avant par le Washington Post. Plein d’autres encore sont encore plus minus que ces deux-là, comme, par exemple, ces quatorze juifs qui ont démissionné de leurs fonctions au Carter Center. Si ces gens-là ne détenaient pas les journaux, personne ne les écouterait, si ce n’est leur épouse [et encore…]

 

Leur technique est des plus simples. Ils détournent la conversation sur la personnalité de leur adversaire. Ainsi, au lieu de parler de l’apartheid israélien, nous parlons de Jimmy Carter, nous débattons de la question de savoir s’il s’agit d’un bigot et d’un antisémite (ainsi de Foxman, un mauvais juif), ou non (ainsi d’Avnery, un bon juif). La réponse correcte, c’est : « hors sujet » ! L’amour (ou l’absence d’amour) de Carter pour les juifs n’a rien à voir avec la question de l’apartheid en Palestine. De même, si nous débattons de la situation en Bosnie ou au Kosovo, nous ne nous étendons pas sur nos sentiments envers les Serbes, les Albanais ou les Croates. Mais les juifs, eux, si…

 

Ainsi, par exemple, le Général Wesley Clark a déclaré que des juifs fortunés, les grands mécènes des hommes politiques de Washington, sont en train de pousser à la guerre contre l’Iran. Bien. Cela se discute ; cela peut éventuellement être contesté. Mais, non : ils font dérailler la question afin qu’on passe à un autre sujet : « Ce Clark ne serait-il pas, par hasard, antisémite ? » Matthew Yglesias fournit les sources de l’ensemble du toutim cachère, depuis les comparaisons avec Les Protocoles, jusqu’à l’incontournable citation de Foxman, qui a dit que Clark a « versé dans la bigoterie conspirationniste ». Dès lors, Clark va s’acharner à tenter de se défendre, et les mecs vont se charger de veiller à ce qu’il soit pris les mains dans le sac. Là encore, la réponse correcte est un haussement d’épaules poli : qui en a quoi que ce soit à cirer, que Clark soit un bigot ? Clark est peut-être, aussi, pédophile et usurier, mais cette attaque ad hominem n’a aucune incidence sur ce qu’il a dit. Quant à l’accusation « Vous, vous n’aimez pas les juifs », elle ne diffère en rien de l’accusation : « Toi, tu n’aimes pas ta tatie » – accusation avec laquelle nous avons appris à vivre dès l’âge de six ans.

 

Il est un livre – excellent –, qui permet de s’habituer à ce genre d’attaque : Le Maître et Marguerite, de Michael Bulgakov. Ce roman épatant montre l’attaque d’un essaim de critiques juifs contre un écrivain ayant osé écrire sur le Christ. De fait, quiconque mentionne un jour le Christ en fera, tôt ou tard, l’expérience…

 

J’ai eu personnellement à connaître ce genre d’attaque par un essaim. Durant la catastrophe du tsunami, en Thaïlande, j’ai découvert que la société israélienne de pompes funèbres, Zaka, a obligé les Thaïs à repousser l’ensevelissement collectif des victimes d’un jour ou deux, en dépit du danger – réel et immédiat – d’épidémie, afin d’éviter une autre calamité, autrement « authentique », celle-là : des corps juifs – par nature sacrés – auraient pu être enterrés – par inadvertance – avec des charognes de goyim… Ce sont des gens de chez Zaka, très fiers d’eux, qui m’en avaient informé. J’ai écrit à ce sujet [voir mon article : Tsunami à Gaza /http://www.israelshamir.net/English/Tsunami.htm ]. Cet article a été repris par plusieurs sites ouèbe. Puis un juif britannique, un certain Manfred Ropschitz, a lancé une violente campagne ad hominem – contre moi. D’autres juifs se sont joints à la meute, débattant de la grave question de savoir si j’étais un juif, ou « un antisémite nazi vikingo-russe », comme si cela avait un rapport quelconque avec l’histoire du tsunami. Au lieu de hausser les épaules, d’autres supporters de la Palestine se branchèrent sur ce sujet piquant. Ils transférèrent leur discussion depuis le Times (de Londres) jusqu’à leurs listes de dialogue par méls, jusqu’à ce qu’en définitive un autre juif soi-disant « antisioniste » conclue, avec une satisfaction non dissimulée : « Shamir est marginalisé, sa réputation est cuite ».

 

Ropschitz ne s’est jamais fendu de démentir l’histoire des enterrements accélérés, car elle était authentique. Il a écrit : « Avec une armée de journalistes jouant des coudes pour traiter de l’histoire du Tsunami, j’aurais certainement eu connaissance de cette information choquante, à l’heure qu’il est – si tant est qu’elle soit vraie. Je suis journaliste, et je n’en crois rien. » Non, Messieurs, vous n’entendrez pas une information véridique, si elle n’est pas du goût des Ropschitzes en circulation. Ils vous pourchasseront jusqu’au fin fond du monde, et il n’y a pas foule de gens qui soient prêts à risquer leur attaque parfaitement planifiée. Il faudrait, de fait, être un véritable kamikaze pour engager un combat tel celui-là. Les Ropschitzes, ces juifs tout ce qu’il y a de plus ordinaire, qui s’identifient totalement à leur communauté, représentent la clé de l’attaque de l’essaim de moucherons.

 

Nombreux sont les magnats juifs des médias, et encore plus nombreux les éditeurs juifs, mais ce sont les Ropschitzes qui maintiennent la ligne du parti. Ces exécuteurs bénévoles de nos libertés, ces fantassins des magnats des médias, défendent de manière pavlovienne « les juifs », c’est à dire la communauté juive organisé, coûte que coûte. Les êtres humains ordinaires d’origine juive peuvent avoir les opinions les plus diverses. De la même manière, les Américains ordinaires ne décident nullement si leur pays attaquera, ou non, l’Iran. Mais Bush et Cheney ne peuvent mener, à eux seuls, la guerre en Irak, et les magnats juifs des médias seraient impuissants sans leurs exécuteurs zélés de la liberté.

 

Les philosémites gentils [= non-juifs] sont encore pires, a observé Eustace Mullins, cet écrivain américain de légende dont les best-sellers (tirés à plusieurs millions d’exemplaires) n’ont jamais été ni publié, ni distribués, par les réseaux bien-pensants. Il a écrit :

 

« Il est connu de tout le monde, depuis bien longtemps – depuis la fusion des trois principaux réseaux nationaux [américains] de télévision, que chacun d’entre eux était détenu, dirigé et contrôlé par des juifs. Aujourd’hui, enfin – c’est du moins l’impression qu’on pouvait avoir – les chrétiens d’Amérique allaient avoir leur propre réseau chrétien de télévision, sur lequel ils seraient en mesure d’observer les préceptes de la religion chrétienne. C’est du moins ce qu’il semblait. Et, la chaîne CBN [Christian Broadcasting Network] ayant commencé à émettre quotidiennement, quel message a-t-elle répété, jour après jour ? « Il faut aimer les juifs. Il faut soutenir l’Etat d’Israël dans toutes ses déprédations et dans sa dévastation immorale des sanctuaires sacrés chrétiens du pays natal de Notre Sauveur. Nous devons aider les juifs, et nous devons, par-dessus tout, éviter le péché mortel, le péché d’ « antisémitisme », quoi que cela puisse bien signifier. Même les chaînes juives ne diffusent pas une propagande aussi ouvertement pro-juive que CBN. »

 

Cette semaine, en France, un homme est mort – un véritable saint, connu sous son surnom affectueux d’ « Abbé Pierre » – un prêtre qui a combattu dans la Résistance, qui a aidé des sans domicile, qui a nourri les pauvres et qui fut un grand ami des Palestiniens. En 1996, ce fut la curée contre lui, après qu’il eut exprimé son soutien à un autre ami de la Palestine, Roger Garaudy, qui venait d’écrire son ouvrage Les Mythes Fondateurs de la Politique Israélienne. Victime de l’attaque d’un essaim de moucherons juifs, il alla s’exiler en Italie et en Suisse, abandonné par ceux-là mêmes pour lesquels il combattait. Les Français devraient se remémorer le triste sort qui fut le sien, et cela devrait fouailler leur conscience. Si la Pucelle d’Orléans fut exécutée par le régime d’occupation britannique (en dépit du recours à des collabos français), ceux qui ont ostracisé l’Abbé Pierre n’ont absolument pas cette excuse : ils ont tout simplement été effrayés par une attaque de moucherons !

 

Cette peur des attaques de moucherons juifs a d’ores et déjà causé bien à l’humanité bien des désolations. Dans les années 1930, le célèbre aviateur américain Charles Lindberg exhortait les Etats-Unis de se tenir à l’écart de la guerre qui commençait à gronder, en Europe. Il fut attaqué par les médias juifs, qui dénoncèrent en lui un « nazi » et un « suppôt d’Hitler ». Il fut sali et, « du jour au lendemain, Lindbergh passa du statu de héros culturel à celui de paria ».

 

Aujourd’hui, derechef, les Etats-Unis sont poussés par les mêmes forces dans une nouvelle guerre, cette fois-ci, au Moyen-Orient.

 

Faisons tout pour l’empêcher, en nous montrant impavides, car comme le dit un chant spirituel juif hassidique, « haikar lo lefahed bihlal » : « l’important, c’est de n’avoir absolument pas peur ». Carter nous a apporté l’espoir qu’il existe une Amérique avec laquelle le monde soit en mesure de coexister, une Amérique démocratique et non-agressive, dont les politique ne soient pas décidées par des financeurs opulents, mais par les Américains ordinaires, qui ont voté contre la guerre, et qui s’assemblent, aujourd’hui, à Washington, afin d’en appeler à l’arrêt de l’escalade.

 

°°°°°

Carter and Swarm

by Israel Shamir

Publication of Jimmy Carter’s Palestine: Peace Not Apartheid is a great event for America and for all of us. It’s not that Carter had said something we did not know about Palestine. Before Carter came, we knew that the Zionists established a racist apartheid regime in the Holy Land where Jews have rights, and goyim have duties. Before Carter came we knew a native Palestinian has no right to vote, move, work freely in his land, that he is locked up behind the twenty-foot wall. Before Carter came we knew that the US support allowed the atrocities to occur and the apartheid regime to entrench. But we did not know that there are prominent Americans who would dare the wrath of organised Jewry and spell it out loud.

Why did President Carter do it? Why did he risk his peaceful old age and gently fading glory to endure an attack of Israel’s Fifth Column as merciless as the Four Columns’ onslaught on Gaza? He was moved by compassion, by this supreme Christian virtue of feeling together with the suffering and the oppressed. He saw the suffering of Palestine and he could not keep his quiet. He upheld a honourable American tradition: that of Mark Twain who condemned the US atrocities in Philippines, that of Henry Thoreau speaking against the Mexican War. This is a universal tradition, too: Multatuli unmasked the Dutch atrocities in Indonesia, Roger Casement did it to the Belgians in Congo, Radishchev bewept the fate of a Russian peasant. And their voices changed our world, though not immediately. Carter is not a radical; a man of hotter temper would call to terminate the infamy called «The Jewish State» altogether. Carter’s message was soft and gentle; so soft and compassionate that only an arrogant and power-intoxicated won’t be able to live with it. Others (including me) were more hard and explicit, but then the others weren’t the US presidents.

Why now? The apartheid in Palestine was bad enough ten years ago to warrant his intervention, but this despondent helplessness we witness now is a new phenomenon. Hope ever kept alive up by Camp David, by peace with Egypt, by Madrid and Oslo conferences is dead. A year of severe blockade brought forth a confrontation between the Palestinian parties and the Jewish wet dream, an inter-Palestinian civil war, is about to come. The Holy Land is on the verge of collapse. President Carter is 82, and he is not afraid of anything. In this age, and at this stage of life, statesmen are likely to speak their mind, like the Malaysian PM Mohammad Mahathir did after his retirement. This is the time for unpalatable truth: the ideological and spiritual guidance of the West while dislodged from the hands of the Church, passed over to the usurpers of Zion. While they rule, Palestine has no chance.

Though most ordinary US Jews are sane and sensible, the decisions are made by super-rich, super-powerful, super-chauvinist Jews who are anything but. They are the power pushing for war. Carter wanted to stop the disaster in the Middle East, by convincing the sane and rebutting the arrogant. Thus the President joined the fracas, as the traditional WASP America tries to regain the lost ground and save the country they love from destruction. The WASPs, with all their immense property holdings, traditions and roots found themselves marginalised by the Jews with their dead hold on media and universities: indeed the spirit rules over matter. Baker-Hamilon Iraq Study Group and Walt – Mearsheimer report are the first salvos in this WASP Intifada. A Jewish American columnist (resident in Israel and writing for Israel’s Haaretz) Burston correctly stated that “Carter’s true intended target was the organized American Jewish community.” Carter pointed out the main reasons for apartheid in the Holy Land, says Burston:

* Jewish control of [the US] government: “It would be almost politically suicidal for members of Congress to espouse a balanced position between Israel and Palestine, to suggest that Israel comply with international law or to speak in defense of justice or human rights for Palestinians.»

* Jewish control of the [US] media: “What is even more difficult to comprehend is why the editorial pages of the major newspapers and magazines in the United States exercise similar self-restraint, quite contrary to private assessments expressed quite forcefully by their correspondents in the Holy Land.”

After Carter spoke, he was immediately counterattacked by organised Jewry. This was not a sight to miss. In my native Siberia, in its short and furious summer you may see swarm of gnats attack a horse, each tiny bloodsucker eager for his piece of action. In a while, the blinded and infuriated animal rushes headlong in mad sprint and soon finds its death in the bottomless moors. The Jews developed the same style of attack. It is never a single voice arguing the case, but always a mass attack from left and right, below and above, until the attacked one is beaten and broken and crawls away in disgrace.

Each attacker is as tiny and irrelevant as a single gnat, but as swarm they are formidable. Observe them separately: Dershowitz, an advocate of torture and of hostage killing, an apprehendedplagiarist who never was elected to any position of authority and commands no respect, demands to debate the president. It is indeed beyond chutzpah; but Dershowitz is supported by other Jews in prime positions and his ridiculous demand is seconded by university and media until this thieving nonentity gets equal time on a TV channel to present “his case”. Another gnat is a DeborahLipstadt, a nonentity brought forth by the Washington Post. Plenty of others are even smaller than these two, for instance 14 Jews who gave up their positions at Carter Center. If they would not keep media in their hands, they wouldn’t be heard but by their spouses.

Their technique is quite simple. They switch the focus of argument onto the personality of their adversary. Thus, instead of discussing apartheid in Israel, we discuss Jimmy Carter, whether he is a bigot and antisemite (thus Foxman, a bad Jew) or he is not (Avnery, a good Jew). The correct answer is “irrelevant”: Carter’s love of Jews or lack of it has no bearing on the question of apartheid in Palestine. Likewise, if we discuss the situation in Bosnia or Kosovo, we do not go into our sentiments towards Serbs, Albanians or Croats. But Jews are different.

For instance, General Wesley Clark said that rich Jews, the great donors of Washington politicians, push for war with Iran. Well, it can be discussed, maybe denied, but instead, they derail the discussion into another topic, whether Clark is an antisemite. Matthew Yglesias provides the sources for the whole kosher hog, from comparison with The Protocols, to inevitable quote from Foxman who says Clark had “bought into conspiratorial bigotry”. From this moment, Clark will stick to defending himself, and the guys will take care that his hands will be full. Here again, the correct answer is a polite shrug: who cares whether Clark is a bigot? Maybe he is also a paedophile and usurer, but this ad hominem has no bearing on what he said. And an accusation “you do not love Jews” is not much different from “You do not love your aunt”, and you probably have learned to live with it at the age of six.

A good book to accustom oneself to this sort of attack is Michael Bulgakov’s The Master and Margarita: this marvellous book shows a Jewish critics’ swarm attack on a writer who dared to write about Christ. Indeed, whoever mentions Christ will experience it sooner or later.

I also tried the taste of swarm attack. During the Tsunami disaster in Thailand I discovered that the Jewish undertakers, Zaka, forced the Thais to delay mass burial of victims for a day or two, despite the real and immediate danger of epidemic diseases, in order to avoid a real calamity: holy Jewish bodies may be inadvertently buried together with the goyim. I was told so by the members of the Zaka team who were quite proud of their feat. I wrote about it (Tsunami in Gaza). It was republished by a few sites. Then, a British Jew named Manfred Ropschitz began an ad hominem campaign – against me. Other Jews joined the fray, discussing whether I am a Jew, or a “Swedish-Russian Nazi antisemite”, as if it has any bearing on the tsunami story. Instead of shrugging it off, other supporters of Palestine switched to this piquant subject. They carried their discussion from The Times to their email lists, until eventually, another Jewish “antisionist” commented with deep satisfaction: “Shamir is marginalised and brought into disrepute”.

Ropschitz did not try to disprove the story, for the story was true. He wrote: “With an army of journalists crawling over the Tsunami story I’d expect to have heard such shocking news by now – if it’s true. I am a journalist and I don’t believe it.” No, gentlemen, you won’t hear a true story if it is not acceptable to Ropschitzes of this world. They will hunt you to the far-away corner of the world, and there are not many people who care to risk their well-planned attack. Indeed one should be a real kamikaze to enter this fight. The Ropschitzes, these quite ordinary Jews who fully identify with their community, are the key to the swarm attack. There are many Jewish media-lords, even more editors, but it is the Ropschitzes that clinch the party line. These willing executioners of our freedom, the foot-soldiers of the media lords, automatically defend “the Jews” i.e. the organised Jewish community at any price. Ordinary human beings of Jewish origin can be of any opinion. Likewise, ordinary Americans do not decide whether their country will attack Iran or not. But Bush and Cheney alone can’t fight Iraqi war, and the Jewish media lords would be powerless without their willing executioners of freedom.

The Gentile philosemites are even worse, noticed Eustace Mullins, the legendary American writer whose best-selling books (running into the millions) were never published or distributed by the mainstream. He wrote:

“It has long been common knowledge since the incorporation of the three [US] major national television networks that each of them was owned, operated and controlled by Jews. Now at last, or so it seemed, the Christians of America would have their own Christian television network on which they could observe the tenets of the Christian religion. Or so it seemed. And when the CBN began its daily broadcasting, what was its daily message? We must love the Jews. We must support the State of Israel in all its depredations and its immoral devastation of the Holy Christian Shrines in the Birthplace of Our Saviour. We must help the Jews, and we must, above all, avoid the greatest sin, the sin of ‘anti-Semitism’, whatever that is. Even the Jewish networks do not broadcast as blatantly pro-Jewish propaganda as the Christian Broadcasting Network.”

A man died this week in France, a real saint, who was known by affectionate appellation “Abbè Pierre”, a priest who fought with the Resistance, helped homeless, provided for the poor and was a great friend of Palestinians. In 1996 he was hounded almost to death after he expressed his support for another friend of Palestine, Roger Garaudy who wrote a book The Founding Myths of Israeli Politics A victim of Jewish swarm attack, he went into seclusion to Italy and to Switzerland, deserted by the people he fought for. His sorry fate should be remembered by the French and bother their conscience. If the Maid of Orleans was executed by the British Occupation regime (though using French collaborationists) no such excuse is available for those who ostracised the Abbè Pierre: they just got frightened by the swarm attack.

This fear of Jewish swarm attacks already brought much sorrow to mankind. In 1930s, the famous American aviator Charles Lindbergh called the US to stay out of the coming war in Europe. He was attacked by the Jewish media as a Nazi and a Hitler sympathiser, was besmirched and “overnight Lindbergh went from cultural hero to moral pariah”. Now again, the US is being pushed by the same forces into a new war, this time in the Middle East. Let us try and stop it by being fearless, for as a Jewish Hassid spiritual song hath it, “haikar lo lefahed bihlal”, the most important is not to be afraid at all. Carter brought us hope that there is an America the world can live with, a non-aggressive, democratic America, whose policies aren’t decided by the rich donors, but by the ordinary Americans who voted against the war, and who today gather in Washington calling to stop escalation.

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