(Leffondrement de la grande pyramide)par Israël Shamir (traduit de langlais par Marcel Charbonnier) 25 septembre 2008
Au lieu dannoncer un désastre, leffondrement financier offre une occasion unique de soigner tous les maux de lAmérique. Une occasion à ne pas rater !
Sept ans après les attentats du 11 septembre, nous assistons derechef à un effondrement, plus grandiose et encore plus jouissif – celui de la pyramide financière américaine. Il avait fallu deux décennies pour la construire ; son effondrement na nécessité que quelques semaines. Coupons court aux pleurnicheries hypocrites : cest là un show magnifique. Pas de regrets, pas de mais Les bourses des valeurs américaines avaient flambé tandis que les Etats-Unis bombardaient Bagdad et Belgrade, elles avaient prospéré tandis quils dévalisaient Moscou et quils pressaient Pékin comme un citron pour en extraire les dernières gouttes de sueur. Tant quils se payaient du bon temps, ils nen avaient que davantage de fric pour envahir lIrak, menacer lIran et étrangler la Palestine. En résumé : quand cétait bon pour eux, cétait mauvais pour nous. Rendons-leur, pour une fois, la monnaie de leur pièce, et faisons-leur avaler leur propre potion amère
Quand je dis « rendons-leur », je veux dire « à eux précisément », ici, et non pas les Américains, et quant au « nous », ce ne sont pas tous les autres habitants de notre chère planète. Non : « eux », cest une minuscule pellicule de la population américaine, cest la bande dopulents enrichis du jour au lendemain de la côte Est, à Manhattan et autres hauts-lieux de la finance. Ces vingt dernières années, nous avons assisté à un grand transfert dargent vers le haut, vers un quarteron extraordinairement exclusif et restreint danimaux voraces. Alors que la majorité des Américains perdaient la possibilité denvoyer leurs enfants dans les universités, ces gros matous se payaient de luxueuses villas en Floride et des immeubles de rapport à Tel Aviv. Pire : ils ont dépensé des milliards pour acheter les médias, afin de subvertir la démocratie américaine et denvoyer des soldats américains faire la guerre aux antipodes. Une grande partie de largent ainsi volé a été soustraite à léconomie américaine et siphonnée vers Israël, où les prix de limmobilier ont crevé le plafond, et où ils nont dailleurs pas fini de monter.
Bien fait pour leurs tronches : ils étaient extrêmement fiers de savoir les chartes financières des Etats-Unis et du monde entier écrites dans un petit bureau réservé à Henry Paulson (du Trésor), à Ben Bernanke et à Alan Greenspan (de la Réserve fédérale), à Maurice Greenberg de lA.I.G… Ils sétaient construit leur monde à part, entourés des Lehman Brothers, de Merrill Lynch, de Goldman Sachs, Marc Rich, Michael Milen, Andrew Fastow, George Soros et consorts. Leur nouveau monde de Lexus et Nexus était glorifié par Tom Friedman, du New York Times. Nont-ils pas décerné le Prix Nobel déconomie à Myron Scholes et à Robert C. Merton, les fiers PDG dun fonds de placement à la réputation désormais infamante, le Long Term Capital Management Hedge Fund, qui a été racheté par la Réserve Fédérale de New York pour non moins de 3,6 milliards de dollars ? Le président Bush les a récompensés de leur irresponsabilité en les exonérant dimpôts. Alors, aujourdhui : quils crachent au bassinet ! Quils paient pour tout le bon temps quils se sont payés!
Ils ont raflé vos dollars sonnants et trébuchants, et ils en ont fait de la monnaie de singe, en les transformant en assignats non convertibles, ne dégageant aucun intérêt, de la Banque Fédérale, gagés uniquement sur la confiance des « gogos », pour reprendre les termes dun internaute avisé. La ruine des ouvriers américains (et même de la classe moyenne américaine) est inéluctable. La grande peur autour du grand accélérateur de particules hadrons de Genève, supposé capable de créer un trou noir avalant la planète Terre toute entière était [sans doute inconsciemment] fondée sur une sensation dêtre aspirés par le fond, celle-la même que génère le spectacle des ultra-riches américains en train de disparaître, avalés par leur trou noir financier.
Ce nest certes pas la première entourloupe à base de confiance trahie de lHistoire : ainsi, Jay Gould et Joseph Seligman avaient provoqué le crack boursier du « Vendredi Noir », à la fin du XIXème siècle. Jacob Schiff, lui, provoqua la célèbre panique financière du « Jeudi Noir », qui entraîna une dépression économique dampleur nationale [1]. Seligman avait déjà été le deus ex-machina du scandale de Panama, une escroquerie boursière devenue proverbiale, en France. Lescroquerie avait été montée par deux juifs dorigine allemande, Jacques Reinach et Cornelius Herz, qui avaient acheté les députés français. Tandis que Reinach soccupait des députés de droite, léquivalent français des « Républicains » américains, Herz se chargeait dacheter les « Démocrates ». Lencyclopédie en ligne sur Internet Wikipédia cite la philosophe Hanna Arendt, qui a écrit à ce sujet que les hommes assurant linterface entre le secteur privé et lEtat étaient quasi-exclusivement des juifs. Cest cette étreinte torride entre lEtat et le monde du business qui fut la recette assurée du désastre.
Manifestement, les choses ont changé, depuis lors. Aujourdhui, les Mammonites sont membres de diverses confessions religieuses, y compris des adeptes de la Christian Science commeHank Paulson, dont le revenu annuel net est estimé à 700 millions de dollars et dont la carrière chez Goldman Sach (dont il a été le président de 1998 à 2006) a fait de lui le candidat qui allait de soi pour le poste de Secrétaire au Trésor américain. Seule, leur dévotion au dieu de la Rapacité na pas changé. Dans un monde capitaliste idéal, dans le monde de l « économie de marché » quils nont cessé de célébrer, ils devraient normalement payer les pots cassés. Dans le roman extrêmement divertissant de Glen David Gold, « Carter bat le Diable » [Carter Beats the Devil], leur ancêtre spirituel se voit condamné au goudron et aux plumes par le peuple vigoureux du Connecticut, autour de lan de grâce 1670, pour avoir acheté toute une cargaison de produits importés dans lintention malhonnête de devenir riche du jour au lendemain en semparant des marchés et en saignant à blanc ses concitoyens. Aujourdhui, un tel malfaiteur recevrait la médaille du Fonds néolibéral Milton Friedman, il serait cité au tableau dhonneur du Jinsa, cette boîte à idées à lintitulé évocateur d « Institut juif pour les Questions de Sécurité nationale » (Jewish Institute for National Security Affairs) et la prestigieuse Harvard Business School le citerait en exemple
Aujourdhui, ils ont lintention dutiliser leur contrôle sur le gouvernement américain pour faire payer les pots cassés au peuple américain. Que lon qualifie cette manuvre de « nationalisation », de « privatisation » ou de « rachat », le résultat des courses sera quun nombre énorme dAméricains vont se retrouver sur la paille, et que tous les Américains crouleront sous le poids des impôts. Quant aux organisateurs de la pyramide financière, ils joueront des flûtes : ils se retireront dans leurs manoirs douillets pour gérer en toute quiétude leurs investissements hyper-protégés, en béton, comme ils lont toujours fait.
On sest foutu de la gueule des Américains ; on les a dévalisés tout aussi facilement que des Albanais peu au fait des questions financières, voici de cela quelques années. Cest même pire : les Albanais avaient décroché leurs tromblons à gros sel et ils avaient pourchassé les voleurs ; les Américains, eux, saplatissent, et ils tendent lautre joue.
Les Américains ont le droit de savoir qui les a dévalisés, eux et leurs enfants : ce sont ces hommes qui se sont enrichis dune manière tellement ostentatoire durant ces vingt dernières années. Il faut que ces gens-là paient leur forfaiture. Et si le gouvernement, le président, le Congrès et le Sénat, les Démocrates et les Républicains traînent les pieds pour faire passer la justice, les citoyens américains ordinaires ont tout-à-fait la possibilité de faire ce que leurs ancêtres yankees du Connecticut avaient fait : ils peuvent les tartiner généreusement de goudron et les rouler dans le duvet de quelques polochons. Si ça ne suffit pas : accrochez ces salauds aux lampadaires !
Est-ce que ce nest pas là, en loccurrence, loccasion ou jamais de se souvenir pour quelle raison précise les Pères Fondateurs de lAmérique ont gravé dans le marbre du Deuxième Amendement de leur constitution le droit des gens à posséder et à porter des armes. Grâce à Dieu, il na pas encore été supprimé. Ces armes, ce nest pas aux voleurs de sen servir mais au peuple, quand les autres moyens ne marchent pas. Aux armes ! comme disaient les Français en se ruant sur les escrocs. LAmérique a une grande tradition dapplication directe et immédiate de la justice, leur mot dordre du grand Ouest : « pendez-les haut et court ! » Cest le moment ou jamais.
Faisons rentrer les soldats américains dune guerre totalement inutile, et supprimons les bases militaires américaines dans le monde entier : le véritable ennemi des Américains est chez eux, aux Etats-Unis. Pour reprendre les paroles de Lénine, qui résonnent toujours, et restent dactualité, transformons la guerre impérialiste en une guerre civile, contre ces bâtards cupides ! Au lieu de pressurer les contribuables, faisons des Etats-Unis une zone milliardaire-free. Les milliardaires, ces rats de la pire rapacité, se sont fait des c.uilles en or avec leur Grande Pyramide : mettons-les sur la paille ! Vidons leurs comptes bancaires numérotés ! La disparition de trillions de dollars de leurs comptes bancaires numérisés fera remonter la valeur du billet vert ; et vous, vous toucherez vos salaires en argent réel, et non plus en monnaie de singe.
Et, cerise sur le gâteau, étant donné que plus de la moitié de tous les milliardaires du globe sont des membres revendiqués du lobby israélien, cela résoudra par la même occasion les problèmes du Moyen-Orient. Pour plus de sûreté, confisquez tous les avoirs des bâtisseurs de Pyramide financière : ceux de Paulson et de Bernanke, ceux des PDG de Merrill Lynch et de Goldman Sachs, sans oublier ceux du président George Deubeuliou Bush, qui a fermé les yeux sur tout ça. La paix reviendra, ou plus exactement adviendra, en Palestine, en Afghanistan et en Irak ; les Américains pourront, à nouveau, être fiers de leur pays. Une telle auto-restitution massive réinstaurera la démocratie aux Etats-Unis : les prochains candidats à la présidence niront plus, chapeau à la main, déclarer leur féauté devant le congrès de lAipac. La défaite de la rapacité permettra au peuple de se tourner vers Dieu ; le ballast balancé par-dessus bord permettra dapporter à tous les citoyens la sécurité sociale, les soins médicaux et léducation gratuite. Ainsi, bien loin dêtre une catastrophe, leffondrement financier offre une opportunité unique de guérir tous les maux de lAmérique ! Une occasion à ne manquer sous aucun prétexte !
Quant à vous, citoyens du monde entier en-dehors de lAmérique, permettez-moi de vous donner un conseil : ne jetez pas par les fenêtres un argent honnêtement gagné pour, soi-disant, sauver la monnaie de singe. Rejetez les ronronnements séducteurs venant de Washington. Considérez que vos dépôts aux Etats-Unis sont dores et déjà foutus. Si vous en obtenez quand-même un petit quelque-chose : tant mieux ! Mais ne gaspillez ni votre argent, ni vos efforts, dans lespoir vain de récupérer ce qui est, de toute manière, déjà parti en fumée. Il y a un avoir dune valeur inestimable, que vous pouvez obtenir en échange de vos placements bidonnés : votre liberté, et votre indépendance. Le dollar effondré, cela veut dire que votre économie sera sauvée. Leffondrement de la Pyramide financière américaine vous rendra libres !
[1] Benjamin Ginsberg, The Fatal Embrace: Jews and the State, University of Chicago Pres, Chicago 1993, p 73.