Le président Trump avait grassement payé son obole aux juifs. Il avait fait (presque) tout ce qu’ils voulaient pour leur Etat juif : promis de déménager l’ambassade US à Jérusalem occupée, ce qui légaliserait leur annexion de la ville sainte et entériné leurs colonies illégales ; il leur avait donné des positions au sommet de son administration ; il a dit aux Palestiniens de renoncer à leurs requêtes à la Cour Internationale ou à tout autre grief, il a même menacé l’Iran d’une guerre. Et tout cela en vain. Les organisations juives et les médias juifs attaquent Trump sans l’ombre d’une hésitation ni la moindre considération. Sa première initiative pour brider en douceur la vague d’invasion s’est heurtée à une véhémence juive uniforme.
Il s’est vu traité de nouvel Hitler et accusé de haïr les musulmans : quelle autre raison aurait pu l’inspirer pour arrêter ne serait-ce que pour quelques mois, la vaillante nouvelle vague d’émigration depuis sept Etats du Moyen Orient ? Aujourd’hui il distingue les musulmans, demain il chassera les juifs, ont dit les journaux juifs. L’immigration, c’est le sang vital de l’Amérique, et les réfugiés musulmans sont bienvenus pour apporter plus de diversité aux US.
Des manifestations massives, généreusement financées par ce philanthrope juif Soros si renommé, ont secoué les US, tandis que des juges s’empressaient de bannir l’ordre de bannissement. Ils ont souligné que les ordres étaient anti-musulmans, et par conséquent anti-constitutionnels. La constitution promet en quelque sorte, d’après eux, l’égalité complète pour les immigrants, et ne permet pas de faire de discrimination entre chrétiens et musulmans.
Que voilà une interprétation curieuse de la constitution US. C’est un pays qui comme tout autre Etat, discrimine en toute normalité, ou, pour nous servir d’un mot moins chargé, choisit ses citoyens potentiels. Le choix des sept Etats n’était pas le fait de Donald Trump mais de son prédécesseur sanctifié : le président Barack Obama, ce grand ami des musulmans, avait lui-même fait ce choix quelques années auparavant. Trump n’avait fait qu’un pas extrêmement modéré et modeste vers un blocage de l’immigration, en retenant une liste d’Etats déjà choisis par le président Démocrate.
On pourrait d’ailleurs invoquer le fait que les habitants des sept Etats en question ont les meilleures raisons de haïr l’Amérique, car ce sont les présidents précédents qui les leur ont fournies.
La Libye, l’Etat le plus prospère de l’Afrique du Nord jusqu’à une date récente, a été ravagé par le président Obama : l’invasion de l’Otan a détruit la Libye ; au lieu d’arrêter la vague migratoire, la Libye est devenue le tremplin des Africains pour déferler sur le Nord.
La Syrie, autre victime d’Obama ; avec sa rengaine « Assad doit partir », avec le transfert d’armes, d’argent et d’équipement massif (vous vous souvenez des caravanes de pickup Toyota blancs traversant le désert ?) entre les mains des extrémistes islamiques, il a ruiné leur pays.
Pour l’Irak, c’est l’œuvre du président Bush jr : il a envahi l’Etat sunnite le plus avancé, l’a mis en pièces et a fait cadeau du centre du pays à Daech.
Pour la Somalie, c’est le président Bush Sr. qui l’a dévastée, en envahissant ce malheureux pays au début des années quatre-vingt-dix, lorsque l’effondrement de l’URSS lui a permis de le faire sous la bannière de l’Onu. Depuis lors, la Somalie et devenue le fournisseur de choix en matière de migrants et de réfugiés pour la Suède (où ils ont formé la plus grande communauté, à Malmö et ailleurs) : les US souhaitent ardemment en avoir aussi.
Le Yémen a eu sa part sous Obama, Mme Clinton jouant un rôle important dans l’affaire : c’est elle qui a facilité la livraison d’armes à l’Arabie saoudite en temps réel, pour lui permettre de bombarder les Yéménites.
Et le Soudan, c’était le président Clinton, après quoi, le pays a été démembré et le Sud Soudan séparatiste a vu le jour : les deux moitiés se sont retrouvées également inopérantes.
C’est l’Iran qui fait bizarre, dans la liste des Sept Mercenaires. Il n’a pas été envahi, ni bombardé, juste menacé d’invasion et de bombardement pendant longtemps, depuis le président Carter. C’est un pays qui n’a pas de terroristes, qui n’est pas en faillite, ses citoyens ne se précipitent pas pour réclamer l’asile politique. En fait, le président Obama l’avait mis sur la liste parce qu’il projetait de le bombarder, mais il n’y est jamais parvenu.
Tandis que Bush, Clinton et Obama bombardaient et envahissaient ces pays, les humanitariens Démocrates, y compris leurs dirigeants juifs, se contentaient d’applaudir et de réclamer plus de bombes. Et ils ont été stupéfaits quand Trump a promis :on arrête les changements de régime chez les autres, fin de la routine planétaire « on les envahit et après on les invite ». Wikileaks a bien montré la logique sous-jacente : bombardez les musulmans, et vous êtes quelqu’un de bien ; bannissez les musulmans, et c’est vous qui devenez l’ennemi.
Au premier abord, les gens qui ont fomenté les guerres au Moyen-Orient voulaient susciter une vague de réfugiés vers l’Europe et l’Amérique du Nord afin d’injecter plus de couleur et de diversité dans ces pauvres contrées monochromes. La protection sociale, la cohésion nationale, le marché du travail local et les traditions disparaîtront, et ces pays connaîtront un processus d’homogénéisation. Jamais plus les autochtones ne seront capables de pointer du doigt les juifs, parce qu’il n’y aura plus d’autochtones, juste des tas de gens du monde entier, qui fêteront Kumbaya.
Les juifs pourront alors goûter et garder leurs positions privilégiées en Europe comme c’est le cas aux US. Ils ne seront pas seuls : par leur réussite, ils instaureront un patron à recopier par tous ceux qui ont envie de réussir dans le monde nouveau, et des masses de juifs par imitation serviront de socle aux menées politiques des vrais juifs.
L’insistance juive pour faire accepter les réfugiés syriens et l’immigration musulmane en général est quand même un phénomène gênant et déconcertant. Hypocrite est un mot trop doux pour en rendre compte. Excluons d’emblée que la moindre compassion soit à l’oeuvre. Il y a des milliers d’autochtones de Haïfa qui souffrent en Syrie et rêvent de revenir dans leurs villes et villages, mais Israël n’autorise nullement ces réfugiés syriens-là à rentrer chez eux : leur seul crime est de n’être pas juifs.
Israël n’accepte que les juifs, et les juifs américains n’y voient pas d’objection ; ils ne comparent pas les dirigeants israéliens à Hitler ou à Trump. Israël avait construit un mur sur sa frontière avec le Sinaï, et ce mur a stoppé net la vague des migrants africains. Les juifs américains n’ont pas hurlé « ni mur ni tri » devant l’ambassade israélienne. Quel est donc ce mystère ?
Kevin MacDonald a écrit un article profond pour tenter de démêler ce mystère, intitulé « Pourquoi les organisations juives veulent elles des réfugiés anti-israéliens ? « et il l’a publié le 17 janvier quelques jours à peine avant l’installation de Donald Trump et trois bonnes semaines avant que le sujet devienne brûlant. Il a judicieusement prévu que Trump n’appellerait pas à l’unité nationale, dans son discours inaugural, alors que les médias misaient là-dessus. Mais surtout, il a prédit que Trump annoncerait une pause immédiate dans l’accueil des « réfugiés », en augmentation pour le moment, et que l’année fiscale suivante, le quota serait réduit à zéro. Cela déclencherait l’hystérie, et les grandes organisations juives s’y associeraient, c’était une quasi-certitude. La question de KMD était : mais pourquoi faire? Et s’il offre quelques réponses possibles, personne ne répond à son propre questionnement. Le monde est plein de convulsions diverses; et les US peuvent ramener autant de réfugiés qu’ils le souhaitent d’Ukraine ou du Brésil, de Chine et d’Afrique centrale, si l’on ne se place pas sous l’angle israélien.
Pour ma part, je suggère une explication toute simple : les juifs veulent importer des musulmans pour combattre le Christ et l’Eglise.
Les musulmans du Moyen Orient ne sont pas, ou n’étaient pas anti-chrétiens ; ils ont coexisté pendant des milliiers d’années avec leurs voisins chrétiens. En Palestine, chrétiens et musulmans vivaient ensemble et ont souffert ensemble sous le joug de Sion.
Mais depuis une date récente, un vent nouveau souffle dans la foi musulmane, le vent d’un rejet très énergique de tout ce qui n’est pas l’islam sunnite strict à la sauce Daech. Leur premier ennemi, c’est l’islam chiite, mais les chrétiens suivent les chiites comme seconde cible privilégiée de leur persécution. Les Frères musulmans, beaucoup plus modérés, se sont aussi durcis contre les chrétiens. A Gaza, le Hamas (qui est une branche des Frères musulmans) fait des sermons amicaux, mais les chrétiens quittent la bande de Gaza à toute vitesse. Le gouvernement par les mêmes Frères musulmans au Caire était considéré anti-chrétien par leurs voisins coptes. De sorte que les nouveaux réfugiés des contrées infectées par Daech (six parmi les sept de Trump : la Syrie, l’Irak, la Libye, le Yémen, la Somalie, le Soudan) ont probablement été contaminés par cette tendance anti-chrétienne.
C’est une qualité superflue qu’on leur prête, en fait. Les musulmans sont instrumentalisés comme des partenaires silencieux dans la guerre juive contre l’Eglise. Au lieu de dire : « Nous, juifs, ne voulons pas entendre sonner de cloches chrétiennes, voir des Crèches de Noël, ni entendre de bénédictions chrétiennes », ces gens épris de modestie et d’effacement se cachent généralement derrière les musulmans. Ce sont les musulmans qui n’ont pas envie d’entendre sonner les cloches et de voir des sapins de Noël, disent-ils. Nous, juifs, nous sommes simplement un peu plus à l’écoute de nos frères musulmans que vous, espèces de brutes, et nous percevons ces choses. La sensibilité musulmane est d’ores et déjà brandie en Allemagne pour exclure les délices de la charcuterie locale et pour faire disparaître les célébrations chrétiennes. Aucune importance, si les musulmans, normalement, n’élèvent aucune objection contre les rites chrétiens, comme nous en avons l’expérience en Palestine. Les juifs et autres ennemis de l’Eglise continuent à marteler leur rengaine.
Avec les nouveaux musulmans contaminés par Daech, la guerre contre l’Eglise va accélérer d’un cran. On peut être sûrs que les juges US du genre de ceux de Seattle vont faire bannir les célébrations de Noël d’ici quelques années, en invoquant les mêmes réfugiés, qu’ils veulent absolument faire débarquer sur les rivages américains.
La guerre contre le Christ et contre l’Eglise est l’élément le plus important du judaïsme. Partout où les juifs triomphent, l’Eglise en souffre, et réciproquement. Israël, l’Etat juif, a été installé dans le berceau de la chrétienté, et ce, nullement par la volonté des sionistes ; de fait, Theodore Herzl, le promoteur du sionisme, appelait à l’implantation d’un Etat juif ailleurs, dans un espace allant de l’Ouganda (dans le Kenya actuel) à l’Argentine. Mais la guerre contre le Christ avait besoin de la Palestine, avec ses profondes racines chrétiennes.
Le texte juif médiéval primitif le plus populaire glorifiait Judas de sa victoire sur le Christ. La bataille contre l’Eglise et le Christ a modelé les armes juives que sont les médias et l’argent. L’Eglise était contre les usuriers ; le prêt à intérêt a été interdit par l’Eglise, mais les juifs s’en sont servis pour accumuler un vaste capital à mettre en œuvre contre l’Eglise.
Pour ce qui est des médias, la concentration actuelle de presque tous les médias importants entre des mains juives a commencé en France au 19° siècle, où les juifs avaient ourdi un complot pour prendre la propriété et le contrôle des médias, et les infléchir avec grands succès contre l’Eglise au long de la Troisième République, en particulier à partir de l’Affaire Dreyfus [Voir « La double Affaire Dreyfus », par Israël Adam Shamir ici :
http://www.israelshamir.net/French/L’Affaire_Dreyfus-FR.htm ]
Les juifs se sont habituellement alliés aux protestants, en tant qu’ennemis comme eux de l’Eglise. Les protestants croyaient certainement qu’ils se servaient des juifs pour leurs propres intérêts, mais finalement, séparées et hostiles les unes aux autres, les églises protestantes se sont retrouvées soumises à la seule volonté des juifs. C’est la raison pour laquelle les positions juives sont tellement solides aux US, en l’absence d’une église nationale unique. A en juger par l’Affaire migratoire, les juifs croient qu’ils peuvent franchir une nouvelle étape dans leur bataille contre le Christ : en utilisant les fanatiques islamiques comme couverture, ils projettent de renvoyer l’Eglise aux catacombes, et hors de l’espace public du même coup.
Ce qui va suivre dépendra beaucoup de la volonté du président Trump. Il se bat contre des obstacles incroyables. Son idée d’utiliser les sionistes contre les positions juives prévalentes, ça ne marche pas pour le moment. « Ses »juifs sont visés en tant que traîtres à la cause juive. « Kushner fait du tort aux juifs », dit Haaretz. Certes les juifs ont des choses plus importantes à défendre que l’Etat juif, mais ils sont unis pour la diversité, en d’autres termes, pour plus d’émigration depuis le Moyen-Orient.
Il devrait arrêter de cogner à la porte qui lui est fermée. Oublier le déménagement de l’ambassade, arrêter de tergiverser sur les autres rêves sionistes, et avant tout, oublier d’attaquer l’Iran. Si les sionistes offraient à Trump un soutien de tout cœur pour leurs frères américains, cela pourrait à la rigueur avoir du sens ; mais dans les circonstances actuelles, on n’en est pas là. Si Israël était menacé, alors, peut-être, les sionistes pourraient prévaloir sur leurs cousins libéraux, et les convaincre de penser plus à Israël et moins à la diversité. Mais le mot clé, néanmoins, reste le « peut-être »…
Eviter les guerres, voilà un autre secret de la réussite. Les US dépensent bien trop d’argent dans leurs guerres. Rester à l’écart du guêpier ukrainien ou syrien est parfaitement possible ; si l’Amérique dépense son argent chez elle, cela fera monter la popularité de Trump, et sabotera les efforts de ses adversaires. La classe ouvrière US pourrait être son meilleur rempart, parce que ce sont eux qui ont à perdre avec les guerres et l’immigration.
En attendant, Trump se débrouille bien. Il fait ce qu’il a promis : il a défendu la Russie alors qu’on le poussait dans l’autre sens ; et il tente de stopper l’immigration. Il a même essayé de ravir l’arme holocaustique aux juifs en refusant de les mentionner quand il a évoqué la chose. Aussitôt, les juifs l’ont traité de négationniste, ce qui est bon signe. Espérons qu’il va gagner.
Joindre Israel Shamir : adam@israelshamir.net
Publication originale par The Unz Review.
Traduction: Maria Poumier