Israel Shamir

The Fighting Optimist

Une introduction japonaise à « Une Médina Yiddish » [d’Israël Adam Shamir]

Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier

 

[ L’écrivain nippon Akira Doujimaru [ akiradoujimaruATinfoseek.jp ] a écrit cette très intéressante introduction à sa traduction japonaise de l’article d’Israël Shamir : A Yiddishe Medina. Dans cette introduction, il constate une analogie bouddhiste avec l’interprétation de la Croix, il établit un rapport entre les attentats du 11 septembre 2001 et Pearl Harbor, et il procède à une importante interprétation croisée des idées qui nous occupent. Son explication du mythe et de la démonisation est particulièrement poignante. I.A.S. ]

J’ai traduit récemment l’essai d’Israël Shamir, « A Yiddishe Medina » en japonais [Japanese ], et j’ai ajouté

une brève remarque préliminaire [ a brief remark ]à l’intention des lecteurs japonais. Vous pourrez lire ici la traduction en anglais de cette introduction. J’ai ajouté quelques observations, et j’ai réécrit certains passages à l’intention des lecteurs étrangers non-japonais. [Par ailleurs, j’ai relié plusieurs termes, dans cette traduction, à des sites ouèbes, susceptibles de servir de références, dont la plupart sont en anglais, mais dont certains sont en espagnol.

[Akira Doujimaru]

 

« A Yiddishe Medina » continue à briller de l’intelligence et de la bonté de son auteur, bien que sa version originale ait été écrite peu après les attentats du 11 septembre 2001. Israël Shamir dit : « D’une certaine manière, ce texte résume beaucoup de mes écrits. »

Il ne s’agit pas d’une simple critique dirigée contre les juifs et les Etats-Unis. Nous y trouvons la vision apaisée et pénétrante d’Israël Adam Shamir sur la civilisation « judéo-américaine », à la recherche de méthodes permettant de diagnostiquer et de neutraliser les poisons fatals qu’elle exsude. Les écrits d’Israël Shamir sont des œuvres provocantes, mais sensées, qui nous permettent de trouver notre chemin dans l’obscurité d’une époque vers une forme alternative de civilisation, afin de garantir la poursuite de l’existence humaine, dans le futur.

 

Simultanément, toutefois, nous devons nous souvenir que nous autres, les Japonais, nous avons fait preuve d’énormément de malveillance, de manières assez similaires, et prendre conscience, aussi, du fait que quelque peuple que ce soit, dans le monde, peut un jour déployer toute sa brutalité, quand ce peuple n’est pas maintenu en respect de la manière adéquate. Sans cette considération, nous risquons de démoniser les juifs et les Américains, après avoir lu les écrits de Shamir, et cette attitude ne pourrait qu’augmenter les tragédies dans le monde. Tout un chacun, sans exception, peut être démoniaque, à moins que nous ne soyons pleinement conscients des vices humains et que nous ne nous efforcions de les contrôler.

 

A partir de cette position, je me propose d’exposer brièvement la manière dont les vices humains apparaissent généralement dans les idées de vengeance, dans les actes de démonisation et dans une mythologie politique. Comme exemple pratique, j’adopterai l’événement marquant qui a directement motivé Shamir à écrit son essai – les attentats du 11 septembre 2001 – qui furent une des plus importantes leçons jamais administrées à l’ensemble de l’humanité. J’espère que cette brève remarque servira d’incitation à rechercher un esprit de prospérité mutuelle et de coexistence, que Shamir désigne par l’expression « Nouvelle Signification de la Croix ».

 

La vengeance

 

Shamir débute son essai par une analyse de l’idée de « vengeance », qui intoxique sérieusement certains juifs. Mais avant de lire son essai, c’étaient plutôt les Etats-Unis qui me venaient spontanément à l’esprit, quand j’entendais le mot « vengeance ». Il est bien connu que les Etats-Unis se sont souvent précipités dans des guerres sous l’emprise d’une « fringale de vengeance » après qu’ils aient été en butte à certaines attaques. « Remember le Maine ! » « Remember Pearl Harbor ! ». Et, aujourd’hui : « Remember 9/11 !» L’esprit de vengeance semble sous-tendre tous les événements marquants de l’histoire américaine. Comme mes collègues de PNAC l’ont déjà fait observer, et comme beaucoup d’Américains commencent à le reconnaître aujourd’hui, les attentats du 11 septembre 2001 ne furent rien d’autre qu’un Nouveau Pearl Harbor [ the 9/11 was nothing but “A New Pearl Harbor.” ]

 

[A mes amis lecteurs américains, qu’ils m’en excusent, mais pour être tout à fait franc, dès que j’ai vu M. Bush en appeler à « La Guerre ! », après les attentats du 11 septembre, je me suis écrié : « Merde, c’est reparti : ils ont refait le coup ! »]

 

« Nous sommes les victimes ! ! Nous devons nous venger ! ! ». Très longtemps, je n’ai pas compris du tout pourquoi les Américains avaient ainsi tendance à partir bille en tête, en proie à cette obsession aveugle, victime d’une théorie tellement radicale. Mais si l’Amérique est bien effectivement « une Médina Yiddishe » [un Etat juif], avec le Messie de la Vengeance, comme le dit Shamir, alors je suis en mesure de trouver une certaine solution à mon trouble et je comprends que notre pays est tombé dans le piège que lui tendait Roosevelt, afin qu’il devienne la victime du glaive du Messie ; le résultat, ce furent Hiroshima et Nagasaki.

 

[Ici, je n’entends pas confier mon amertume, à ce sujet, au peuple américain. Je souhaite simplement savoir pourquoi tant d’être humains (dont les victimes de Pearl Harbor) devaient être ainsi sacrifiés.]

Il y a déjà bien longtemps, quand je lisais la Bible, je trouvais l’Ancien Testament parcouru du fil rouge de l’idée du peuple élu et de la haine envers les cultures des autres peuples ; son dieu ordonne de temps en temps à son peuple de détruire d’autres religions et d’exterminer d’autres peuples. Par ailleurs, l’Apocalypse, dans le Nouveau Testament, en laquelle énormément de chrétiens croient profondément, aux Etats-Unis, est emplie du désir de vengeance, d’exterminer des peuples entiers, à l’exception du « peuple élu », et d’expulser les autres en Enfer. Ce ne sont là que mythes antiques, mais si énormément de gens continuent à être hantés par ces idées répugnantes, et les relient avec l’histoire contemporaine, ces religions sont très loin de pouvoir comprendre les hommes qui ont été éduqués dans une culture bouddhiste et shintoïste [des cultures non-monothéistes], comme c’est personnellement mon cas. Et voici que, par son texte, Shamir nous montre les versions contemporaines de l’Ancien Testament et de l’Apocalypse.

Inutile de préciser que l’idée de vengeance n’est nullement le monopole des juifs ou des Américains, mais qu’elle set commune à tous les peuples, sur notre planète. Au Japon, la vengeance était même une obligation sacrée pour les membres de la classe régnante, les Samouraïs [ Samurai], dans les cas où l’un d’entre eux aurait eu son seigneur, son père ou un frère aîné tué injustement [cette coutume est appelée « Adouchi »]. La coutume de la vengeance était également largement observée parmi les peuples méditerranéens, tandis que lorsque les anciens potentats chinois exécutaient quelqu’un, ils tuaient tous les membres de sa famille au sens large, parce qu’ils redoutaient leur vengeance… Tout bien considéré, la vengeance des victimes contre leurs agresseurs a été quelque chose de très répandu et de quasi naturel dans le monde entier, même en l’absence d’un quelconque « messie ».

Toutefois, la Vengeance de cette « Médina Yiddish » semble un peu plus complexe que celle d’Edmond Dantès, car elle implique parfois une séries de démonisation et même un processus de constitution d’une certaine mythologie. Permettez-moi d’examiner plus en détail ce phénomène remarquable…

La démonisation

Shamir attire l’attention sur la démonisation par les juifs, un acte de cruauté qui peut être extrêmement dommageable pour l’humanité, mais qui n’est pas l’exclusivité des juifs. Par le fait, les Japonais considéraient les Américains et les Britanniques comme des « monstres » et des « bêtes », voici seulement quelques décennies de cela [lors de la guerre dans le Pacifique, 1937 – 1945 : quelle contradiction, dans ces termes !]. Mais il n’est nul besoin de remonter jusqu’à cette histoire désormais ancienne, car nous avons pu observer de près un exemple pratique de démonisation et de fabrication de mythe voici seulement quelques années, des « terroristes islamistes » [where still unproven “Islamterrorists” ] sur lesquels n’existent toujours aucune preuve ont été démonisés dans des proportions mythiques. Ce fut là une expérience extrêmement importante, d’où extraire beaucoup de leçons primordiales pour notre avenir, c’est pourquoi je vais classer brièvement mes observations, à ce sujet.

Tout d’abord, à la suite des attentats du 11 septembre, tout enchaînement rationnel de la pensée a été éradiqué, et seule une belligérance patente a été louangée. Regardons les interprétations officielles de ces attentats, que beaucoup d’Américains persistent à croire vraies !

[Je sais que mes lecteurs américains seraient choqués par mes propos, mais quand vous aurez examiner calmement et objectivement vos réactions de lecteurs, vous remarquerez trois points, quatre, ou plus, ci-après, qui vous sembleront tout à fait raisonnables.]

 

N’est-ce pas étonnant ? Même si cela est :

 

1) manifestement contraire aux lois de la physique (la façon dont les tours du World Trade Center s’effondrent ! [the WTC buildings’ collapse ] ;

 

2) ce qui ne pouvait pas se passer S’EST effectivement produit (des appels de téléphones portables depuis plus de

30 000 pieds d’altitude ! [cell phone calls ] )

 

3) ce qui devrait exister N’EXISTE PAS (pratiquement aucun vestige des avions tant au Pentagone [ the Pentagon ] qu’en Pennsylvanie [ Pennsylvania ] ! ;

 

4) ce qui ne peut pas exister existe BEL ET BIEN (le « trou de sortie » du Pentagone ! [exit hole ], la carte d’identité et le passeport d’un des « terroristes », trouvés dans les ruines du World Trade Center et du Pentagone ! [ passport and ID card of a “terrorist” ].

 

5) ce qui n’aurait jamais dû être fait A ETE  FAIT (enlèvement immédiat et élimination d’une masse de preuves physiques du crime ! [ the immediate removal and disposal ] ;

 

6) ce qui aurait dû être fait N’A PAS ETE FAIT (disparition du système de défense aérienne au-dessus de New York et au-dessus de Washington !) ;

 

7) ce qui était impossible A ETE possible (le pilotage techniquement parfait de jumbo jets par de misérables pilotes amateurs totalement dépourvus de technicité [by those miserably unskillful beginner pilots ] ;

 

8) CELA NE FAIT RIEN ! PEU IMPORTE ! HE, LES MECS ! ALLONS NOUS VENGER ! !

 

(Voir enfin l’article de Noam Chomsky, décembre 2006 : Peu importe qu’il y ait eu ou non une conspiration derrière les attentats du 11 septembre [ It Doesn’t Matter Even If There Was A Conspiracy Behind 911 ] ).

 

Depuis lors, ceux qui remettent en question ou en doute cette version officielle, ne faisant preuve que d’un minimum de rationalité, ont eux aussi été démonisés et qualifiés de « théoriciens du complot » ( ? ?), en particulier par les apôtres de gauche de la « liberté et de la démocratie » [ the leftist apostles of “freedom and democracy ] [au Japon, aussi !].

 

Ensuite, le sujet et l’objet du verbe « démoniser » ont été étendu, de manière expédiente, d’individualités à des groupes entiers. Les cibles de la démonisation, dans la « guerre au terrorisme » ont été non seulement en particulier les terroristes de l’organisation Al-Qaeda [Al Qaeda], mais également tous ceux dont on a pu être amené à penser qu’ils en étaient des sympathisants [sympathizers], et des pays, en particulier l’Afghanistan et l’Irak, puis l’Iran. Et, finalement, tous les musulmans ? Désormais, il est possible de les charger du péché collectif de « terrorisme », et d’en faire ouvertement une des cibles de « Notre Revanche ». Qui ça, « nous » ? Au premier chef, les Etats-Unis, puis tous les pays occidentaux et, finalement, toute l’humanité [all humanity ] ( ? !)

 

De plus, dans le cas des attentats du 11 septembre, tous ces éléments ont été fondus dans une certaine mythologie. Mais, avant d’en traiter, nous devons prendre conscience du fait que la démonisation s’accompagne, en tous les cas, de l’intention de détruire une autre société et d’en dominer le peuple. La démonisation est la principale méthode permettant de conquérir autrui. Toutes les cruautés humaines seront mises en œuvre à cette fin, aveuglément et sans limite.

La mythologie

Voici encore quelques décennies, l’empereur du Japon jouissait d’une position spéciale et d’une signification particulière. « Ten-no Heika » [Sa Majesté l’Empereur] [Ten-no Heika ] est un être sacré, dont l’autorité est inviolable. Le Japon est, quant à lui, un pays divin. Douter, ou même questionner ceci était constitutif du crime de « lèse majesté ». Le gouvernement et les autorités exhumèrent un mythe japonais ancien et le relièrent à l’essence nationale, « Kokutai » [     ], puis la religion nouvellement fabriquée ainsi fut unie à la politique. Le peuple japonais fut contraint de croire que « Ten-no Heika » était un descendant d’un dieu venu du ciel au Japon, il y a très longtemps ! Et beaucoup de Japonais étaient des ouailles de cette religion (exactement de la même manière que beaucoup de chrétiens, aux Etats-Unis, croient fortement au contenu de l’Ancien Testament et de l’Apocalypse]. Bien entendu, tous les Japonais n’adhéraient pas à ce mythe, mais le résultat de cette mythologie, ce furent des assassinats de masse dans plusieurs pays asiatiques, et la destruction de notre propre pays. Cette histoire japonaise suggère que le sort d’un peuple peut être scellé par un mythe.

 

Toutefois, après le 11 septembre, y a-t-il beaucoup de gens, dans le monde, qui puissent se moquer de notre stupidité ? C’est là l’histoire du « Dieu américain de la démocratie, de la liberté et de la justice, qui combat contre le démon du terrorisme ».

 

Les objets suivants de mon observation sont les faits observés au cours de la fabrication de cette mythologie politique. Je les souligne, ici :

 

 

1 ) Destruction systématiques de pièces à conviction physiques [Thorough destruction of physical evidence ] : les autorités du gouvernement américain et de la ville de New York ont éliminé systématiquement et immédiatement toutes les preuves physiques du crime de Ground Zero, sans avoir procédé à la moindre enquête sérieuse. 

 

2 ) Embargo total imposé à l’information et aux données quantitatives [ Thorough covering on information and data ]: une énorme quantité d’images vidéo et de photos a été saisie par le FBI ; les bandes audio des interviews de contrôleurs aériens à leur poste le 11 septembre ont été intentionnellement détruites, etc…

 

3) Ignorance totale des lois scientifiques [ Thorough neglect of scientific laws ] : les médias et les éditeurs ont répandu ostensiblement un tas de fausses théories scientifiques [ junk science theories ], tel « l’effondrement vertical par gravité », qui ne pourront jamais expliquer l’effondrement constaté [ actual collapsing ] des tours du World Trade Center, ni ces avions qui se « sont vaporisés après le crash », etc., etc.

 

4) Induction en erreur systématique au moyen de fausses informations [ false information ] : les autorités et les médias, simultanément, à grande échelle et à d’innombrables reprises, ont répété : « Al-Qaeda et les terroristes musulmans » [Al Qaeda and Islam terrorists ] sans produire la moindre preuve concrète [without any concrete evidence ], continuant, ainsi, à laver le cerveau des braves gens.

 

5) Des menaces explicites de réduire au silence toutes questions et tous doutes : les commentateurs et les analystes dans les domaines les plus divers ont menacé ceux qui posaient des questions ou doutaient des théories officielles, les diffamant de « théoriciens du complot » ; ils ont isolé ces sceptiques et exercer de très graves pressions dans le moindre bureau, la moindre école et le moindre cercle afin d’étouffer l’expression des sceptiques.

C’est ainsi que le grand mythe du terrorisme [the great myth of terror ] a été installé.

 

A strictement parler, il s’agit là d’un type de mythe différent du modèle japonais. J’en suis conscient, mais les deux confèrent à certains particuliers ou à certains groupes une position et une importance particulières, qui ne sauraient être contestées, comme le fait généralement tout mythe. De fait, le mythe du terrorisme a donné aux Etats-Unis « une position particulière qui lui permet de faire absolument tout ce qu’ils veulent » et, en même temps, des individualités, des groupes ou des pays dont on considère qu’ils entretiennent des relations quelconques avec des « terroristes » deviennent « ceux dont le sang peut être versé ».

 

En conséquence, le « Messie de la Vengeance » sirote le sang de centaines de milliers de victimes en Afghanistan et en Irak [Iraq ], détruisant leurs société et leur culture [ destroying their societies and cultures ] et vont continuer à boire ce sang à l’avenir. En parallèle à cela, dans le monde entier, beaucoup de citoyens musulmans [Muslim citizens ] ont été (et continuent à être) arrêtés [arrested ], voire tués [ killed ] au cours de nombreuses affaires

[cases ] obscures [unclear ] et éminemment douteuses [questionable ].

 

En particulier, en Occident [in the Western World ], les yeux de « Big Brother » [ the Big Brother ] surveillent en permanence, depuis lors, les avions [planes ], les trains, les rues, internet et partout [ internet and everywhere ] ; le fascisme devient omniprésent [fascism is becoming omnipresent ] dès lors que le « terrorisme » [terrorism ] se manifeste [comes up ] quelque part. Sans doute cette situation va-t-elle encore empirer, et de nouvelles cibles de démonisation, à des fins de « revanche » vont-elles êtres trouvées, l’une après l’autre, afin que le mythe puisse être pérennisé. [Les films hollywoodiens décadents apporteront leur contribution non-négligeable à cette pérennisation].

 

Certaines parties de ce scénario ont d’ores et déjà été abandonnées par les autorités de certains pays [abandoned by the authorities ], ainsi qu’une partie du gros mensonge appelé « guerre au terrorisme » [the war on terror ], qui fut révélé par le flop stupide de deux espions britanniques [the stupid failure of two British spies ].

Néanmoins, en dépit d’un nombre incalculable de failles et de coutures craquant de partout, le mythe se porte toujours bien, merci. Un des aspects les plus préoccupant, c’est le fait que le monde a été ramené en arrière dans le temps, avant Galilée, par une négligence gravissime [the serious neglect ] des lois scientifiques objectives [the objective scientific laws ]. Ce qui s’est effondré verticalement, ça n’est probablement pas le World Trade Center, mais bien les cerveaux des humains !

 

Quoi qu’il en soit, l’œuvre de démonisation et le processus de mystification ont été diffusés en live dans le monde entier, et tous les hommes ont pu en devenir les témoins. Bien entendu, les véritables criminels, qui ont perpétré ces attentats, sont nécessairement ceux qui ont pris la tête de la « guerre contre la terreur » [those who have led “the war on terror ] : tôt ou tard, ils prendront conscience du fait que les attentats du 11 septembre ont été un succès total et, en même temps, une énorme erreur, car eux-mêmes ont fait un étalage ouvert de la totalité de leurs ‘talents’ !

[En guise d’ « effet collatéral », grâce aux attentats du 11 septembre, beaucoup de gens, dans le monde entier, savent désormais quelle fut la signification réelle de Pearl Harbor !]

Nouvelle signification de la Croix

Peut-être les peuples du monde vont-ils continuer à observer et à enregistrer le catalogue complet des vices humains émanant de la ‘civilisation’ ‘judéo-américaine », qui pourrait à son tour provoquer, elle aussi, la vengeance, la démonisation et les mystifications desdits autres peuples. Derrière ce phénomène, il doit y avoir quelque intention politique et quelque intérêt économique de groupes puissants, accapareurs, cruels et arrogants. Toutefois, même s’il nous arrive de la qualifier de « liberté », de « libéralisme », de « démocratie », de « justice » ou de je ne sais quoi encore, sa face cachée ne tardera pas à être révélée, et cette expérience nous donnera une foi précieuse pour affronter l’avenir.

Le bouddhisme nous enseigne que les vices humains sont les « San-Doku » [les Trois Poisons], ou un faisceau de trois branches mauvaises : Ton, Jin et Chi. La première, « Ton », c’est l’avarice, la rapacité ; la seconde, « Jin », correspondrait à la furie, à la haine et à la cruauté. Quant à la troisième, « Chi », elle regroupe la folie, l’ignorance, la vanité et l’arrogance. Ces trois éléments, une fois connectés entre eux, peuvent rapidement croître, indéfiniment, et produire certaines réactions de feedback positives, dans le cas où on n’arrive plus à les contrôler efficacement. Maintenant, je réalise que ces Trois Poisons sont immensément répandus dans tout ce que j’ai mentionné plus haut : la vengeance, la démonisation, et la fabrication de mythes, ainsi que dans tous les coups tordus, les fraudes et les turpitudes des êtres humains, y compris les Américains et les juifs, sans aucune exception. C’est là un des aspects de l’humanité réelle, telle qu’elle est : toute humanité n’est pas nécessairement à louanger.

 

[Personnellement, j’adopte l’attitude de pensée bouddhiste, mais beaucoup de saints et de penseurs chrétiens ont parlé du Péché Originel, et je pense que c’est aussi le cas du judaïsme et de l’Islam. Toutes les religions et les philosophies, dans le monde entier, ont, elles aussi, beaucoup de références aux vices et aux cruautés des hommes. Méditez cela.]

 

Naturellement, même si les vices humains ne sauraient être éliminés, il est possible de les contrôler. Certains d’entre eux pourraient même être convertis en vertus aimables et bénéfiques. Au début de cette introduction, j’ai écrit, parlant d’Israël Shamir : « Ses écrits sont des œuvres provocantes, mais sensées, qui nous permettent de trouver notre chemin dans l’obscurité d’une époque vers une forme alternative de civilisation, afin de garantir la poursuite de l’existence humaine, dans le futur ».

 

Ainsi, nous devrions rechercher une synthèses entre [ces] quatre tendances : l’amour organique, inné, de la nature ; l’enracinement local et la tradition ; la justice sociale pour toute l’humanité, l’amour de la vie et l’esprit d’entreprise ; enfin, la spiritualité. Ces quatre synthèses incarneraient la nouvelle signification de la Croix, laquelle accompagnerait l’humanité vers son unité dans l’Esprit, tout en en préservant la magnifique variété. [Israël Shamir]

 

Bien évidemment : c’est ce que nous devons faire ! Et, en même temps, nous devons surveiller attentivement notre propre malignité et notre propre folie, afin de dresser des barrages pour les empêcher de se manifester directement. Si seulement nous tous, Américains et juifs compris, nous avions le courage de faire cela, et de croire que c’est là l’unique moyen pour établir une justice sociale commune à toute l’humanité, nous serons capables de surmonter la crise actuelle et de rechercher une forme alternative de civilisation, ainsi que son esprit fondamental de prospérité mutuelle et de coexistence, ce que Shamir résume par l’expression « la Nouvelle Signification de la Croix ». Cela doit être le sens véridique de la dignité humaine.

 

Au surcroît, la participation d’Asiatique, dont des Japonais, sera indispensable à ce mouvement, dans lequel les civilisations orientales devraient jouer un des rôles les plus importants.

 

[J’ai étudié l’histoire de l’Espagne, et j’ai constaté que dans la civilisation musulmane hispanique, les musulmans, les chrétiens et les juifs vivaient ensemble, en paix (et que ce sont les conquérants chrétiens qui l’ont détruite !), ce qui peut nous faire comprendre que la prospérité mutuelle et la coexistence sont possibles, y compris au sein des cultures monothéistes. Néanmoins, de nos jours, des peuples puissants continuent à vociférer : « Guerre des civilisations ! » Ils ne font que répandre les Trois Poisons dont j’ai parlé plus haut. C’est ce qui devrait représenter la véritable crise.]

 

Pour terminer, je souhaite présenter une image magnifique. Dans l’enceinte du Kiyomizu-dera [un temple bouddhiste, de Kyoto] [Kiyomizu-dera], se trouve un sanctuaire shintoïste appelé « Jishu-jinja ». Les gens qui viennent prier au temple s’y rendent également en pèlerinage. Jusqu’à la fin de l’ère Edo (1603-1867) [Edo period], la coexistence d’un temple bouddhiste et d’un sanctuaire shintoïste dans un même espace était très courante, et les bonzes bouddhistes officiaient souvent aussi dans le sanctuaire shintoïste. Quand le bouddhisme est arrivé au Japon, voici environ 1 500 ans, il y eut certains conflits entre les dieux natifs et Bouddha, considéré comme un dieu récemment introduit d’ailleurs, mais très rapidement, les croyants créèrent des solutions élégantes : les dieux devinrent les saints patrons de Bouddha ; Bouddha reconnut les dieux, et les dieux régnant sur une contrée devinrent souvent les propriétaires d’un temple, dont Bouddha n’était, par conséquent, que le locataire ! Grâce à ces méthodes, les croyants parvinrent à être paisibles et mutuellement respectueux. De plus, les dieux hindous qui arrivèrent au Japon en même temps que Bouddha furent, eux aussi, bien accueillis, en tant que subordonné de la théogonie japonaise, à la condition qu’ils ne manifestent pas leur brutalité, mais qu’ils apportent au peuple bonheur et prospérité.

 

[Il existe beaucoup de thèses et d’opinions au sujet de ce syncrétisme japonais entre Bouddhisme et Shintoïsme, mais il est exact que les Japonais ont suivi ces deux religions dans des proportions égales.]

 

C’est triste à dire, mais le Japon s’est précipité sur la route de l’impérialisme juste après que le gouvernement de la période Meiji (1868 – 1912) eut décidé de séparer le shintoïsme du bouddhisme [the separation of Shinto from Buddhism ]. Dès lors, le shintoïsme fut lié au mythe « Ten-no », constituant une nouvelle religion peu ou prou monothéiste.

 

Le résultat, ce furent les catastrophes monstrueuses dont ont souffert tant les étrangers que notre propre peuple.

 

 

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A Japanese Intro to A Yiddishe Medina

A Japanese writer Akira Doujimaru akiradoujimaruATinfoseek.jp wrote this very interesting introduction to his translation of A Yiddishe Medina by Israel Shamir into Japanese. In it, he finds Buddhist analogy to the interpretation of the Cross, connects 9/11 with Pearl Harbor, and is doing an important cross-cultural interpretation of the ideas we deal with. His explanation of myth and demonisation is particularly poignant.

by Akira Doujimaru

Lately I translated Israel Shamir’s essay, ”A Yiddishe Medina” into Japanese, to which I added a brief remark for Japanese readers. The following is the translation of this introduction into English. Here I’ve made some [additional information and explanations in red] and rewritten some passages for the foreign readers. (I’ve linked many words in this translation to the websites as references, mainly in English but some in Spanish.)

 

 

 

“A Yiddishe Medina” is still shining with the author’s intelligence and benevolence though its original text was written a little after the 9/11 in 2001. Israel Shamir says, “In a way, this essay sums up much of my writing.”

It is not a simple criticism against the Jews and the USA. We can find his calm and penetrating view on the “Judeo-American” civilization, seeking for methods to examine and neutralize fatal poisons it exudes. His writings are challenging but sensitive works to grope in the darkness of the age for an alternative form of civilization to sustain human existence in the future.

At the same time, however, we should recall that we, Japanese, exhibited a lot of evilness in some similar ways, and also realize whatever people in the world may display their brutality when it isn’t adequately checked. Without this consideration, we might only demonize Jews and Americans after reading his works, and this attitude will just increase tragedies of the world. Everyone, without exception, can be demonic unless we are fully aware of the human vices and make efforts to control them.

Standing on this basic viewpoint, I’ll present a brief argument about how the human vices will appear in the idea of vengeance, acts of demonisation and a political mythology. As a practical example, I want to adopt the famous event that directly motivated Shamir to write this work, say, the 9/11, which was one of the most important lessons for all human beings. I hope this short remark will serve as a hint to look for a spirit of mutual prosperity and co-existence, “the New Meaning of Cross” by Shamir.

Vengeance

Shamir starts his work with analysis of the idea on ‘vengeance’ that seriously intoxicates a part of Jews, but before I read his essay, it had been the United States that would come up to my mind on hearing the word ‘vengeance.’

It is well known that the United States has often rushed into wars being possessed by ‘revenge fever’ after certain attacks on it. “Remember the Maine!”, “Remember Pearl Harbor!”, and now “Remember 9/11!” The spirit of vengeance seems to pierce through the main events in the US history. As the leading fellows of PNAC had notified it beforehand, and as a lot of Americans begin to recognize it today, the 9/11 was nothing but “A New Pearl Harbor.”

[To Americans, I’m sorry, but, to be very frank, I cried, “Shit! They’ve done it again!” as soon as I saw Mr. Bush shout “War!” after the 9/11.]

“We are the victims!! We must take revenge!!” For a long time I didn’t understand at all why Americans would so often begin to blindly dash holding up such a radical theory. But if America has been “A Yiddishe Medina (Jewish State) ” with the Messiah of Vengeance, as Shamir says, then I may find a certain solution on my trouble and understand that our country fell into the Roosevelt’s trap to be the object of the Messiah’s sword; the result was Hiroshima and Nagasaki.

[I don’t want to tell a bitter feeling about it to American people. I only wish to know how and why so many people (including the victims in Pearl Harbor) really had to die.]

Long ago, when I read the Bibles, I found the Old Testament is decorated with the idea of the chosen people and hatred to other peoples’ culture; its god sometimes orders his people to destroy other religions and exterminate other peoples. On the other hand, the Apocalypse in the New Testament, which great many Christians in the USA deeply believe in, is filled with the spirit of vengeance, the extermination of peoples, except “the chosen one”, and expulsion of the others to hell. These are only old myths, but, if a lot of people are still occupied with those disgusting ideas and tie them with the world modern history, such religions are far from understanding for those who were brought up in Buddhist and Shinto culture [i.e. non-monotheist culture] like me. And now, Shamir shows us modern versions of the Old Testament and the Apocalypse.

Needless to say, the idea of vengeance isn’t monopolized by Jews or Americans but is common to every people on the planet. In Japan revenge was a holly obligation for any member of the ruling class, called Samurai, when his lord, father or an elder brother was killed unjustly [this custom was called “Adauchi”]. Also the custom of revenge was widely observed among the Mediterranean peoples, meanwhile, when ancient Chinese rulers executed someone, they killed all his family members and relatives because they feared their revenge. All in all, revenge of victims to their assailants has been taken very natural all over the world even if “a messiah” is not assumed.

However, Vengeance of this “Yiddishe Medina” seems to be a little more complicated than that of “Forty-seven Ronin” and of Edmond Dantès, for it sometimes involves a series of demonisation and even a process to form a certain mythology. Let me examine further this remarkable phenomenon.

Demonisation

Shamir points out demonisation by Jews as an act of cruelty that can be extremely harmful for the world, but it is not uniquely theirs. As a matter of fact, Japanese considered Americans and British as ‘devils’ and ‘beasts’ some decades ago [in the Pacific War, 1937-1945: how contradictory the name is!]. But we need not think about such an old story, for we closely observed a practical example of demonisation and myth fabrication only some years ago, where still unproven “Islamterrorists” were demonized to mythic proportions. That was a really important experience to find many special lessons for our future, so I’m going to put my observation briefly in order.

First, after 9/11 any rational thread of thinking was erased and only naked bellicosity was praised. Let’s look into the official interpretations on the 9/11, which many Americans still believe as truth.

[I know that American readers would get angry with my words, but once you watch your leaders’ attitudes calmly and objectively, you will notice three, four or more points written below are reasonable.]

How astonishing! Even if :

(1) it is clearly contradictory to the LAWS OF PHYSICS (the manner of the WTC buildings’ collapse!),

(2) what cannot happen DID happen (cell phone calls from more than 30,000 feet above!),

(3) what must exist DID NOT exist (almost no wreckage of the planes in the Pentagon and Pennsylvania!),

(4) what cannot exist DID exist (the “exit hole” of the Pentagon!, intact passport and ID card of a “terrorist” found in the ruins of WTC and Pentagon!),

(5) what must not be done WAS done (the immediate removal and disposal of a lot of the physical evidence of the crime!),

(6) what must be done WAS NOT done (disappearance of the air defense system over New York and Washington!),

(7) what is impossible WAS possible (the technically perfect piloting of jumbo jets by those miserably unskillful beginner pilots!),

(8) IT’S OK! NEVER MIND! HAY! LET’S GO TO TAKE REVENGE!

(At last, “It Doesn’t Matter Even If There Was A Conspiracy Behind 911“, Noam Chomsky, December 2006)

Since then, those who question or doubt this official story, with only a bit of reason, have also been demonized as “conspiracy theorists”(??), especially by the leftist apostles of “freedom and democracy” [in Japan, too!].

Then the subject and the object of the verb “demonize” were expanded conveniently from individuals to groups. The targets of the demonisation in “the war on terror” were not only the particular terrorists or “Al Qaeda”, but also all of those who were thought as their “sympathizers”, and countries, particularly Afghanistan and Iraq, then Iran. And, after all, all Muslims? Now it may be possible to burden them with the collective sin of “terror” openly as a target of ‘OUR revenge.’ And who are “we”? First the USA, then all Western countries and at last “all humanity.”(?!)

Furthermore, in the case of 9/11, all of those things were evolved into a certain mythology, but before treating it, we should realize that demonisation is always accompanied with the intention to destroy another society and to rule its people. Demonisaton is the most important method to conquer others. All human cruelties will be expanded in it blindly and limitlessly.

Mythology

Until just some decades ago, Japanese emperor had been given a particular position and special meaning. “Ten-no Heika (H.M. the Emperor) is a sacred being and his authority is inviolable. Japan is a divine country.” Doubting or even questioning that was ‘lese majesté.’ The government and authorities dug up an ancient Japanese myth and tied it with the national essence, “Kokutai”, then the newly fabricated religion was united with politics. Japanese people were forced to believe that “Ten-no Heika is a descendant of a god who long ago came down to Japan from heaven!”, and many of them were obedient [just like many Christians in the USA strongly believe in the contents of the Old Testament and the Apocalypse]. Of course not every Japanese believed that myth, but the result of the mythology was mass murders in many Asian countries and destruction of our own nation. This Japanese history suggests the fate of a people haunted by a myth.

After the 9/11, however, how many people can laugh at our silliness? This is a story of “the American god of democracy, freedom and justice who fights the devil of terrorism.”

The next objects of my observation are the facts seen during the fabrication of this political mythology. Here I outline them.

(1) Thorough destruction of physical evidence : the US and NY City authorities got rid of almost all physical evidence of the crime immediately from the Ground Zero and the Pentagon without any serious investigation.

(2) Thorough covering on information and data : enormous quantity of the video images and photos were seized by the FBI, and audio tapes of interviews with air traffic controllers on-duty on 9/11 were intentionally destroyed etc..

(3) Thorough neglect of scientific laws : the media and publishers forcibly spread a lot of junk science theories, just as “vertical collapse by gravitation” that can never explain actual collapsing of the WTC buildings, or airplanes that “vanished into dust after the crush”, and so on.

(4) Thorough misleading by false information : the authorities and the media, simultaneously, vastly and innumerably, repeated “Al Qaeda and Islam terrorists” without any concrete evidence, thus continuing to brain-wash people.

(5) Thorough threatening to silence the questions and doubts : the commentators and the critics in various fields threatened those who questioned or doubted the official theory, labeling them “conspiracy theorists”, isolated them, and made a serious pressure in every office, school and circle to crash the skeptic voices.

Thus, the great myth of terror was established. Strictly speaking, this is a different type of myth from the Japanese one, I know, but both give some particular persons or groups a special position and meaning, which must not be doubted, as a myth generally does. In fact, the myth of terror gave the USA ‘a particular position which permits it whatever it does,’ and at the same time, persons, groups or countries regarded to have any relationship with “terrorists”, are turned into ‘those whose blood is permitted.’

Consequently, the “Messiah of Vengeance” has been sipping hundreds of thousand victims’ blood in Afghanistan and Iraqdestroying their societies and cultures, and would continue drinking blood from now on. Parallel to it and all over the world, many Muslim citizens have been arrested andkilled in many unclear and questionable cases. Especially in the Western World, the eyes of ‘

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