Israel Shamir

The Fighting Optimist

Il faut pendre les pirates à la grande vergue : voilà le remède !

traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier

  

Plusieurs dizaines de nos amis et camarades, de magnifiques militants pleins de compassion, ont été tués ou blessés dans l’attaque pirate, dans les eaux internationales, de navires d’aide humanitaire. Ce crime terrifiant, qui ne tombera jamais dans l’oubli, doit absolument être puni.

 

Les pirates israéliens ont attaqué la Flottille de la Liberté apportant de l’aide humanitaire [à Gaza] dans les eaux internationales, à plus de cent-cinquante kilomètre de leurs eaux territoriales. Ces bateaux ne transportaient aucune arme : les participants à cette campagne humanitaire adhéraient strictement à l’attitude de Gandhi ; ils avaient demandé aux autorités grecques et chypriotes d’inspecter les bateaux afin d’éviter d’éventuelles allégations qu’ils auraient été armés. En vain : les pirates sont monté à l’abordage des navires en haute mer, après quoi ils les ont transformés en abattoirs.

 

« Ils nous ont attaqués tandis que nous montions à bord de leurs bateaux, et ceux qui ont été tués l’ont été par nos soldats en état de légitime défense », ont prétendu les assassins après-coup et des milliers d’auxiliaires du crime ont répété ce bobard. Or, un assaillant ne saurait revendiquer la légitime défense. Les militants, eux, étaient fondés à se défendre contre cette agression hors-la-loi.

 

Dans son édito, le quotidien britannique The Guardian a écrit :

http://groups.yahoo.com/group/shamireaders/message/1760

 

« La responsabilité du bain de sang est entièrement celle d’Israël. La marine israélienne a prétendu que ses hommes auraient été contraints de faire feu afin d’éviter d’être lynchés. Qu’escomptaient donc ces commandos des militants pro-palestiniens, dès lors qu’ils auraient pris leurs navires à l’abordage ? Qu’ils allaient les inviter à prendre le thé sur le pont, avec le capitaine ?

 

Notre amie Yvonne Ridley a, quant à elle, rappelé [http://groups.yahoo.com/group/shamireaders/message/1763] que, sous l’empire de l’article 3 de la Convention de Rome pour la Suppression des Actes Illégaux contre la Sécurité de la Navigation Maritime de 1988, toute personne cherchant à prendre le contrôle ou à exercer un contrôle sur un navire par la force commet un crime international et que c’est aussi un crime que de blesser ou de tuer quiconque, ce faisant. Nul ne peut attaquer un navire et invoquer la légitime défense dans le cas où les personnes se trouvant à bord résistent à un recours illégal à la violence.

 

En d’autres termes, selon le droit international, les agissements de l’armée israélienne étaient illégaux et ceux qui s’y sont livrés ne doivent être traités en rien différemment, par exemple, des pirates somaliens, qui ont eux aussi pour habitude de monter à bord de navires par la force. Tous les droits à la légitime défense, dans de telles circonstances dramatiques, sont entièrement du côté des passagers et de l’équipage. En vertu du droit maritime international, vous êtes légalement fondé à résister à toute capture, à tout enlèvement et à toute détention illégaux ».

 

Israël est désormais un pays pirate, comme ceux qui avaient été établis dans la Caraïbe au 16ème siècle ou celui qui était florissant, sur la côte barbaresque, encore au 19ème. Il faut éliminer et démanteler les pays pirates, sinon les communications normales seront menacées. Or, le remède à la piraterie en haute mer est bien connu : c’est la pendaison des pirates à la grande vergue. Les noms des pirates sont parfaitement connus : le premier d’entre eux est Ehud Barak, le ministre de la « Défense » : sa place est là.

 

Ce n’est certes pas la première fois qu’Israël se comporte en Etat pirate. Il y a bien des années, les Israéliens avaient décidé de ne se lier par aucune loi internationale, par aucune frontière ni par aucune convention, si ce n’est leur propre volonté. Ils s’emparaient de navires dans les eaux internationales, détournaient des avions, kidnappaient des gens outre-mer et assassinaient qui bon leur semblait. Ils ont kidnappé Mordechaï Vanunu à Rome, ils ont assassiné partout, de la Norvège à Chypre, ils ont cloné et fabriqué des faux passeports, ils ont détourné des paquebots et bombardé des avions de ligne. Personne n’est à l’abri de leur bras-beaucoup-trop-long : à leur bras armé, il faut opposer notre mat de grande vergue.

 

L’incapacité de la communauté mondiale à s’occuper sérieusement des pirates a gravement sapé le Droit international et détraqué le ciboulot des Israéliens. Les juifs d’Israël et nombre de leurs frères ailleurs dans le monde en sont parvenus à la conclusion totalement erronée qu’ils sont au-dessus des lois, qu’ils sont une race à part. « Peu importe ce que disent les goyim ; ce qui importe, c’est ce que les juifs font ! », a clamé le fondateur d’Israël David Ben Gurion dans un moment d’exaltation, bien qu’il eût été pleinement conscient des limites permises : lorsque le Président américain lui donna l’ordre de retirer ses troupes du Sinaï, il obtempéra sous vingt-quatre heures. Mais depuis Ben Gurion et Eiseinhower, ceux qui ont tenté de stopper Israël se comptent sur les doigts d’une seule main.

 

Leur impéritie dura un demi-siècle, et elle causa une rupture entre les Israéliens et la réalité ; les juifs d’Israël sont persuadés, désormais, qu’ils peuvent faire absolument tout ce qu’ils veulent, car eux, ils sont les véritables êtres humains, et tous les autres n’en sont pas. Et puis, n’est-ce pas, quoi qu’il en soit : « le monde entier nous hait ». Donc, ils s’escriment à justifier cette haine. Dans la vraie vie, les habitants de notre planète ne « haïssent » ni ils n’ont tel ou tel sentiment à propos des juifs, des Arméniens, des maronites, des Tutsis et de toutes ces petites communautés ethno-religieuses qui font leurs importantes. Ces types bénéficient généralement de leur part de chance, mais ils ont tendance à pousser le bouchon trop loin et il finit par leur en cuire, si bien que le monde doit aller les sauver dare-dare d’une extermination totale.

 

La folie n’est pas une excuse, en particulier lorsqu’elle est feinte. Les Israéliens adoptent le comportement du chien fou, une stratégie attribuée à Moshe Dayan ou à Pinhas Lavon : « Israël doit se comporter comme un chien fou, trop dangereux pour que quiconque ose s’en approcher ». Ainsi, ils prétendent être encore plus fous qu’ils ne le sont en réalité. Toutefois, c’est bien connu : quand on ne peut plus se rendre maître de chiens fous, il ne reste plus qu’à les flinguer.

 

 

Notre ami Jeff Blankfort a proposé diagnostic et traitement : « Israël est une nation contrôlée par des fous criminels et soutenue, en gros, par une opinion publique criminellement insane qui a un mépris total pour le reste de l’humanité et pour ceux des juifs qui ne soutiennent pas leurs menées criminelles. Avec ses armes nucléaires, c’est Israël qui tient en otage le reste du monde. Notre objectif doit être de trouver un moyen de le désarmer et de le démanteler ».

 

L’objectif premier, c’est la levée du blocus contre Gaza et le second, c’est l’introduction de la démocratie et de l’égalité dans la totalité du territoire s’étendant entre la Mer (Méditerranée) et la Rivière (Jourdain). Il est grand temps, pour les juifs d’Israël, de reprendre contact avec la réalité : les juifs ne sont que des êtres humains ordinaires, et non je ne sais quels supermen, quels voyageurs de l’espace ou quels anges : il leur faut respecter le droit coutumier des nations. Ils ne peuvent pas, comme ça, patrouiller les eaux neutres et tirer dans le tas ; ils ne peuvent pas tenir enfermés un million de Gazaouis pour la simple raison qu’ils ne sont pas juifs.

 

L’attaque ignoble contre la Flottille de la Liberté nous donne une opportunité : non seulement les pirates doivent être coffrés, mais il faut coffrer aussi leurs partisans outre-mer pour complicité. Les lois antiterroristes promulguées par nombre de pays donnent le cadre légal pour ce faire. Israël est un pays terroriste, par conséquent, ses partisans et ses lobbyistes sont des soutiens d’un réseau terroriste : il faut les mettre immédiatement en état d’arrestation, et saisir leurs biens.

 

Tout en apportant la liberté à la population de Gaza, cela résoudra par la même occasion la crise économique et financière, car les complices des terroristes sont aussi ceux qui dirigent des structures criminelles telles que Goldman-Sachs et le Pentagone. Ils occupent non seulement Naplouse, mais aussi Capitol Hill et Wall Street. Leur élimination sauvera des millions de personnes : les dettes grecques et les prêts hypothécaires américains seront apurés ; l’Afghanistan et l’Irak retrouveront enfin la paix.

 

Nous aurons la démocratie elle-même, et non plus l’échantillon de démonstration à deux balles.

 

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